Les femmes et les mathématiques

Introduction
Quand on parle de grands mathématiciens, on cite souvent des noms comme Euclide, Newton ou Gauss. Mais on oublie parfois que des femmes ont aussi marqué l’histoire des mathématiques, souvent dans l’ombre et malgré de nombreux obstacles.
I. Une histoire de persévérance
1. Les obstacles rencontrés
Pendant longtemps, les femmes ont été quasiment exclues du monde académique. Elles n’avaient pas le droit d’assister aux cours d’université, d’entrer dans les académies scientifiques, ni même de signer leurs travaux sous leur propre nom.
Un exemple marquant est celui de Sophie Germain (1776–1831). Passionnée de mathématiques, elle étudiait en cachette les cours de l’École polytechnique, alors interdite aux femmes. Pour correspondre avec le grand mathématicien Gauss, elle dut utiliser un pseudonyme masculin, «Monsieur LeBlanc», afin d’être prise au sérieux.
2. Quelques figures marquantes
Malgré ces obstacles, plusieurs femmes ont marqué l’histoire des mathématiques :
- Hypatie d’Alexandrie (IVe siècle) : philosophe et mathématicienne, elle a travaillé sur la géométrie et l’astronomie. Elle est considérée comme l’une des premières femmes scientifiques connues de l’histoire.
- Ada Lovelace (XIXe siècle) : elle a collaboré avec Charles Babbage sur sa «machine analytique», un ancêtre de l’ordinateur. Ses notes contiennent ce que l’on considère aujourd’hui comme le premier programme informatique.
Ces femmes ne se sont pas seulement battues pour avoir le droit d’exister dans le monde des sciences : elles ont aussi produit des résultats mathématiques majeurs. Et c’est justement ce que l’on peut illustrer à travers deux figures incontournables : Sophie Germain et Emmy Noether.
II. Deux femmes, deux découvertes
1. Sophie Germain et les nombres premiers
Sophie Germain (1776-1831) est une mathématicienne française qui a travaillé sur le dernier théorème de Fermat :
x^n + y^n = z^n \text{ n’a pas de solutions entières non triviales pour } n>2.
Son idée clé a été d’introduire ce qu’on appelle aujourd’hui les nombres premiers de Sophie Germain :
un nombre premier [math]p[/math] tel que [math]2p+1[/math] soit aussi premier.
Exemple :
- [math]11[/math] est un nombre premier,
- [math]2\times 11+1=23[/math] est aussi premier, donc [math]11[/math] est un nombre premier de Sophie Germain.
Grâce à cette notion, elle a pu montrer que pour une infinité de nombres premiers [math]p[/math], certaines solutions de l’équation de Fermat étaient impossibles (on appelle cela le «premier cas» du théorème). C’était une avancée majeure à l’époque, car personne n’avait réussi à progresser de façon générale sur ce problème vieux de plusieurs siècles.
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